Enchaînant concerts sur concerts, le groupe tente une collaboration inédite avec des rappeurs sur un Antipolitique resté sans grande retombée médiatique.

Durant trois ans, le groupe va donc tourner en France (festivals), en Suisse, en Belgique, au Canada et en Amérique du Sud avec les youngs gods. Le groupe s’adjoignant Spagg aux samplers et David de Four à la guitare s’oriente alors vers un son plus indus et fait appel à Maurice Dantec (auteur de polars : la sirène rouge, les racines du mal et Babylon babies) pour signer et « chanter » quelques textes.

Cet album sera perçu par beaucoup comme moins bon que leur premier disque, et les ventes s’en ressentiront.

Pour ma part, Utopia est un disque beaucoup plus mature et ambitieux que leur premier brûlot. S’appuyant sur la culture cyberpunk et des sons nouveaux, il est plus cohérent et plus puissant, mais c’est un avis personnel.

Il donnera lieu à un clip extraordinaire (Nomenklatura) et à une nouvelle collaboration avec l’Orchestre Nationale de Barbès (Le poison).

Le groupe semble néanmoins avoir eu du mal à se remettre des réactions suscitées par cet album et ne produira plus rien pour finalement s’éteindre doucement jusqu’à ce qu’Island, leur maison de disque confirme leur split et le fait que Kmar travaille actuellement sur un nouveau projet Antibiotics. Island annonce par ailleurs que l’album d’antibiotics devrait sortir en septembre 99.